Décembre est là, et le cycle des saisons suit son cours. Les paysages et l'atmosphère de la nature se transforment. Tout le vivant s'adapte et reflète ce changement autour de nous, dans les forêts, les montagnes, dans les jardins et les parcs, dans les océans, les mers, les lacs et les ruisseaux, dans le ciel et dans l'air. Tout s'ajuste au mieux dans la nature, instant après instant, pour maintenir l'ensemble en état d'équilibre.
L'être humain, un écosystème
Nous faisons partie de la nature en tant qu'écosystème, au même titre que les animaux, les végétaux ou les minéraux et, immanquablement, nous avons aussi à nous ajuster : les vêtements que l'on porte, l'alimentation, le rythme de nos journées, nos besoins... Nous réglons notre façon de vivre du mieux possible pour demeurer en phase avec les variations de mère nature.
Ces réglages ne concernent pas seulement la température et l'énergie de notre corps physique et la logistique de notre quotidien. D'autres aspects de nous-mêmes sont influencés par les fluctuations de la nature : nos ressentis, nos émotions, nos pensées, notre intellect et même nos interactions avec les autres. Tout notre système, physique, émotionnel, mental et relationnel est engagé. Lorsqu'un aspect est négligé ou déréglé, l'effet se répercute immanquablement sur le fonctionnement de tous les autres.
Par notre pleine conscience, grâce à la méditation, nous commençons à devenir plus attentifs à ce qui se passe en nous-même et nous pouvons examiner soigneusement ces différents aspects qui nous constituent et là où il y aurait quelques ajustements à faire.
Si pour la plupart d'entre nous, il est assez facile et rapide de s'ajuster sur un plan physique et organisationnel, il faut reconnaître qu'il est beaucoup moins évident de se rapprocher de ces dimensions de soi plus intérieures. Et la principale raison de cette difficulté est souvent celle du manque de temps. Car nos vies trépidantes nous emportent littéralement hors de nous-mêmes, et nombreux sont les "voleurs de temps" qui participent à cette mise "hors de soi".
Mais juste derrière ce premier constat du manque de temps, se trouve quelque chose de plus subtil, que l'on a parfois du mal à reconnaître, quelque chose qui nous fait retarder le moment d'aller se pencher sur son monde intérieur et sur le climat qui y règne. Pourquoi ? Parce qu'à cet endroit, que nous seuls connaissons, peut régner de l'inconfort, une certaine confusion, un poids, une tension ou une douleur que l'on ne sait pas trop comment approcher et peut-être et surtout ensuite quoi faire avec.
Tout est une question de conscience
Vous connaissez certainement l'expression, faire un "examen de conscience".
La conscience humaine est comme un miroir sur lequel tout ce que nous ressentons, pensons, disons et faisons se réfléchir. Toutes ces impressions accumulées vont influencer notre état interne du moment - l'état de notre conscience - et nous allons agir, réagir et interagir à partir de là.
Si nous ne savons pas que cela fonctionne de cette manière, nous vivons notre vie en mode automatique, sans nous rendre compte de notre vraie nature ; celle d'une conscience qui reflète et absorbe tout ce qui nous est donné à vivre. Partant de là, il y a résonance. Nous portons et devenons ce qui est dans notre conscience et qui va constituer notre atmosphère intérieure. Vous connaissez certainement cette expression populaire qui dit que nous subissons les « hauts et les bas » de la vie. Aussi, lorsque les impressions qui se trouvent dans la conscience sont positives, on se sentira bien. Et si elles sont difficiles, négatives, on se sentira moins bien.
Mobiliser des approches qui créent de l'espace et allègent
Nous sommes à un moment de l'évolution de l'humanité où nous avons accès à des connaissances et à des approches concrètes et éprouvées scientifiquement pour comprendre le fonctionnement humain à un niveau plus subtil, comme jamais auparavant.
Nous avons désormais la possibilité d'approcher notre conscience, de nous pencher avec douceur et méthode sur ce que nous vivons intérieurement, d'en prendre soin et de faire une sorte de "nettoyage".
La portée des pratiques de pleine conscience et d' auto compassion sur l'état ressenti de paix intérieure, est désormais reconnue par de nombreuses communautés scientifiques mondiales. Les chercheurs ont pu mettre en évidence les processus physiologiques, émotionnels et mentaux à l'œuvre qui permettent de nous ajuster et de retrouver un état de "flow".
Expérimenter et ressentir
Vous l'aurez compris, ajuster et prendre soin de son climat intérieur exige un peu de méthode et peut-être et surtout de la douceur dans l'approche. Les processus sont simples et c'est en les expérimentant et en les ressentant à l'intérieur de vous-mêmes que vous saurez combien ils peuvent être efficaces pour vous.
La pleine conscience et l'auto compassion : en installant une pratique méditative quotidienne, on peut commencer à reconnaître la réalité de son climat intérieur - les sensations, les pensées et les émotions du moment. Une fois reconnu, se permettre d'accepter ce "ciel intérieur", qu'il fasse beau temps ou gros temps à l'intérieur de soi. Les deux existent, s'alternent en fonction de certaines conditions et il est aidant de se rappeler que tout change. A l'image du ciel vu de la Terre qui parfois est bleu et d'autres fois gris, pluvieux, orageux, tempétueux. On l'accepte (plus ou moins c'est vrai) et on fini par faire avec.
Et puis se donner la permission de s'apporter du soutien, de la gentillesse et du réconfort pour la difficulté que l'on traverse, en se rappelant que tous les êtres humains sont soumis aux souffrances émotionnelles et que la compassion vient toujours les adoucir.
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